Archives de Tag: Des mots

Chut, c’est presque les vacances…

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Chut, c’est presque les vacances… d’été. J’aime toutes les saisons, surtout les débuts de saison. Quand on redécouvre toutes ces petites choses qui rythment le quotidien. Regarder les feuilles tomber, les légumes qui changent, allumer la cheminée, les premières gelées, l’espoir d’un flocon de neige, s’envelopper dans des grosses écharpes, les soupes brûlantes, les journées qui rallongent, les premiers cafés en extérieur, les fleurs qui pointent le bout de leur nez, les jupes sans collants…

Les jupes sans collants, c’est bien là où l’on se trouve. Les fenêtres ouvertes la nuit. Rester très tard dehors à regarder les étoiles. Rouler les fenêtres ouvertes. Les fleurs fanées par trop de soleil. Rêver aux longues vacances qui approchent doucement. Avaler les kilomètres en sortant du boulot. Partir à l’inconnu. Essayer des maillots de bain. Prévoir la crème solaire. Manger plein de glaces.

Étendre le linge et courir le ramasser sous une pluie battante. Étendre le linge et se marrer. L’été c’est joli aussi.

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Flânerie à Montfort l’Amaury (Yvelines)

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Dimanche tout gris. A la recherche d’un imprimeur et fondeur de caractères pour les journées européennes des métiers d’art. On a trouvé des estampes. Il devait aussi y avoir des installations de luminaires. Fermé. On a vu un atelier d’une maître-verrier et d’une céramiste. Elles nous ont expliqué leur travail. La température. La toxicité. Moi, je me demande toujours comment c’est possible de vivre de son travail d’artisanat d’art. Je suis admirative et perplexe.

Montfort l’Amaury semble être un village paisible, riche d’un passé historique. L’église Saint-Pierre paraît démesurément grande. Les vestiges de la Tour d’Anne de Bretagne nous invitent à revenir aux beaux jours. Les jolies vitrines donnent envie d’entrer dans les boutiques, d’être en robe d’été et de manger une glace en terrasse.

Dimanche tout gris. Morose de voir ce qui se profile à la sortie des urnes. Pourvu qu’on sache rester curieux, alerte, ouvert et tolérant…
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Bonne semaine chers passants !

De la nouvelle année

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Bienvenue 2015

 Pourvu qu’elle soit douce, belle, créative, surprenante, curieuse, voyageuse, chaleureuse et un peu folle !

Quelques photos de mes premiers tissages des derniers jours de décembre et de mes premières photos du début de janvier !

Entre le soleil occitan et le soleil danois, il n’y a que quelques heures de route, du train de banlieue, du RER, de l’avion et un peu de bus. Beaucoup de chance aussi !

Quelques souvenirs colorés…

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Meilleurs vœux

&

n’hésitez pas à venir prendre une bonne dose de → Vitamin D avec le KAL ← qui commence bientôt !

See you in 2015

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Demain, c’est prendre la route. Ecouter des vieux CDs pour tenir la distance. Faire de la monnaie pour se payer des cafés. Prendre les lunettes de soleil, au cas où. S’endormir avec son vieux chien. Prendre l’avion aussi. Stresser. Rêver de ce que sera l’hiver à Copenhague. Qu’il fera froid aux doigts. Préparer un gros pull & de quoi grignoter à minuit sur le Larzac. Peut-être un peu la boule au ventre d’une brusque disparition… Et continuer. Les kilomètres, faire, défaire, refaire les sacs, les paysages qui défilent, mon si beau passage d’une année à l’autre.

« J’ai vu des bateaux, des fleurs, des rois
Des matins si beaux, j’en ai cueilli parfois
En passant »

***

Je vous souhaite de douces fêtes et un grand merci pour tous vos petits mots tout au fil des mois !

Méli-mélo de gris

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La vie à 100 à l’heure

J’ai commencé à décorer la commode

J’ai fini mon gilet Ambrosia

J’ai tricoté des grosses mailles

J’ai essayé de la dentelle

J’ai offert un bonnet à mon amoureux

Et les jours sont passés si vite, le froid s’est installé, j’ai transpiré dans des salles de concert, j’ai pris le train pour Béziers, j’ai ramassé du bois flotté sur une plage déserte, je me suis lavée à l’eau froide dans une maison de campagne corrézienne, j’ai flâné à Montmartre avec une copine que je n’avais pas vue depuis si longtemps, j’ai acheté des billets pour Copenhague, j’ai commencé une robe Sureau, j’ai bouturé plein de succulentes, j’ai mangé des cookies délicieux, on s’est dit qu’on irait à Berlin aussi et Novembre file. File si vite !

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• Bonnet : Zam Hat de Alex Tinsley, tricoté en Cascade 220, coloris 9447-Vert Anglais, 8400-Gris, 4010-Or/Moutarde et 9451-Vert/Turquoise
• Dentelle : tentative d’écharpe avec de la Phil Light de Phildar, coloris Poivre
• Snood : tricoté avec de la Lammy Yarns, un écheveau « Irlandais » (200g / 340m), en n°8, patron oral de ma mercière : monter 35 mailles et tricoter tous les rangs de la même façon : 3 m. end, *2 m. env, 2 m. end* (répéter * sur tout le rang)

Happy 5 us !

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Parce qu'on ne s'offre pas de fleurs
Qu'on ne porte quasiment jamais de rayures
Qu'en voyage, on s'entend si bien
Et que le quotidien est si doux

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Illustration de Iamlubi 

11 révélations sur Biroulegem {Liebster Award}

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Oula, oula, oula. J’ai été taguée 4 fois ces derniers temps pour un Liebster Award, par Esperluette, par ClRsapi, par Boudu et par le BDD36. J’ai un peu traîné pour m’y mettre. Je ne vais pas m’engager dans 44 questions, 44 révélations et 44 nominations… J’ai choisi 11 questions (histoire de garder l’esprit des Liebster Award) et je vais vous raconter 11 petits trucs sur moi (et vous en trouverez un peu plus dans cet article !). Au hasard, je vous révèle que :

Les Petits Mélancoliques de Fabrice Melquiot est certainement mon livre préféré • Le dessin restera toujours mon loisir créatif préféré • C’est le matin que je préfère dans une journée • Je suis plus boissons chaudes • Biroulegem veut dire virevolter en occitan • Parmi mes péchés-mignons il y a les tasses Marimekko • J’ai appris à tricoter parce que je m’ennuyais dans mes études • Il n’y a pas grand chose dans mon sac, juste mes papiers, mon téléphone, un paquet de mouchoirs, un stylo et un carnet • Je vous recommande de voyager en Finlande et en Islande • Mon super pouvoir est l’improvisation en cuisine • J’écris beaucoup de cartes postales.

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Parmi les blogs que j’apprécie, je vous invite à aller voir, si vous ne connaissez pas encore, les magnifiques photos des Chiffons de la Sardine ; les douces créations et les jolies teintures de Citronnelle-Églantine ; les supers châles de Sweet Pepper ; les réalisations de Fleur de Carotte et le blog très riche des filles de So Many Paris !

A bientôt ♥

Mon dernier trajet en train pour aller bosser…

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wpid-20140827_080610.jpgHitofude pour mon dernier jour ♥

Aujourd’hui c’est mon dernier jour. Dernier jour de travail en tant qu’archiviste. Dernier jour que je manipule des manuscrits du 17e siècle. C’est surtout mon dernier jour de transport.

Mon dernier jour de transport.

Plus de 4 ans que je fais 2 à 3 heures de train et métro par jour. Pour aller en cours. Pour aller en stage. Pour aller voir des amis. Pour aller faire les boutiques. Pour aller voir une expo. Et pour rentrer. Ne pas rater le train du matin pour ne pas être en retard.  Ne pas rater le train le soir pour ne pas rentrer trop tard. Ne pas rater le dernier train pour pouvoir rentrer tout court.

En 4 ans j’ai pu expérimenter tous les couloirs de la gare Montparnasse. Je connais mes chronos. Selon mes chaussures. Selon le jour de la semaine.
Ligne 4 aux quais : environ 8 à 10 minutes sur le rythme des plus grands sprinteurs avec un flux modéré de touristes en goguette. Le trajet le plus éprouvant.
Ligne 12 aux quais : environ 6 à 7 minutes.
Ligne 13 aux quais : environ 5 à 6 minutes.
Ligne 6 aux quais : entre 3 et 5 minutes. Le plus facile.

Sauf quand un touriste, un vacancier reste planté au milieu des escalators avec sa valise énorme. Son enfant qui chuine. Son petit chien paniqué. Sauf quand un emmerdeur refuse de vous laisser passer. Sauf quand une personne âgée ou en situation de handicap vous demande de l’aider. Sauf quand les barrières de contrôleurs font une vérification des billets dans les couloirs. Sauf quand un escalator est en panne. Sauf quand la journée a été un peu plus dure que les autres et qu’il n’y a plus d’énergie.

Quelques secondes, rarement plus d’une minute, qui vous font rater le train. Et attendre. Attendre le suivant.  Parfois 30 minutes. Parfois 1 heure.

Courir pour avoir ce fichu train, qui est retardé, supprimé. Panne de matériel, acte de malveillance, suicide, présence de personnes sur les voies, régularisation du trafic, absence de contrôleurs, panne de signalisation, incendie. Puis en automne, les feuilles mortes. Trop dangereux. En hiver, le gel. Trop dangereux. L’été, la chaleur. Trop dangereux.

« Oui mais dans le train, tu peux tricoter, lire. Dormir. Te faire les ongles. Téléphoner. » Parce que mettre le réveil plus tôt pour continuer sa nuit dans le train, c’est cool ? Parce que quand tu as attendu sur le quai dans le froid, sous la pluie et qu’il n’y a pas de chauffage, non, tu n’as pas très envie de tricoter. Parce que quand le train est surchargé, que tu es debout, collé à tes voisins dégoulinants, tu n’as pas toujours la possibilité d’ouvrir un livre et de rester concentré.

Pendant quatre ans, j’ai surtout observé les gens. Ces gens qui montent dans le même wagon que moi tous les matins. Si on mettait tous ces gens en ligne, je pourrais vous dire

ceux qui fument,
ceux qui ont des animaux,
ceux qui lisent des polars,
ceux qui écoutent Claude François,
ceux qui ont des enfants à la maternelle,
ceux qui ont plein de réunions,
ceux qui travaillent dès 7 heures sur leur pc portable,
ceux qui jouent à candy truc,
ceux qui lisent la presse people,
ceux qui mettent du parfum,
ceux qui se lèvent pour te laisser accéder à la place à côté de la fenêtre,
ceux qui prennent la ligne 6,
ceux qui sont toujours pressés,
ceux qui boivent un café sur le quai,
ceux qui sont de mauvaise humeur,
ceux qui laissent leur téléphone en sonnerie,
ceux qui rient jaune au moindre ralentissement du train…

Tous ces gens à qui je n’ai jamais dit d’autres mots que « bonjour »…

Pendant quatre ans, j’ai beaucoup râlé, je n’ai jamais accepté de devoir faire ce trajet. Et pourtant, je ne suis jamais partie de ma « banlieue provinciale ». Pendant quatre ans, j’ai toujours observé les gens avec fascination et incompréhension. Les gens qui se sont habitués, résignés. Mais ceux aussi qui trouvent dans ces longs trajets un moment de répit, un moment rien que pour eux.

En quatre ans, je n’ai jamais cessé d’admirer les parents qui tributaires du moindre souci passent des coups de fil dans tous les sens, pour la nounou, l’école, les voisins, les grands-parents.

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 Mardi, j’irai au boulot à pied.